Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

Partagez
 

 willow - zoella sugg

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
babite
babite

le soleil - 해
willow - zoella sugg Empty
MessageSujet: willow - zoella sugg   willow - zoella sugg EmptyDim 27 Jan - 11:14

Willow is stuck in her madness


Aujourd'hui, j'ai eu dix ans. Pour mon anniversaire, la voisine est morte. Je ne vais pas vous le cacher, j'ai prié toute la nuit pour que cela arrive.
Une petite fille passe en courant. Elle traverse la rue principale. Elle n'est habillée qu'un d'un déguisement d'ours. Elle a la capuche sur la tête, on pourrait presque croire que le plus petit des trois ours, du conte de boucle d'or, est sorti du livre pour parcourir les rues d'Ojai de bon matin. Il est encore très tôt. Le soleil est à peine levé, et pourtant une petite brune, pas plus haute que trois pommes, mettait déjà la pagaille en ville.
« Willow Fetherstonhaugh revient ici immédiatement ! » cria une femme, d'environ vint-cinq ans. Une belle brune aux yeux bleus, aussi bleu que l'océan. En attendant, vu l'heure matinale et le calvaire que lui faisait vivre sa fille d'à peine six ans, on ne pouvait pas dire qu'elle était resplendissante, bien au contraire. Les cheveux en pagaille, les pieds nus, un micro short en coton et un débardeur beaucoup trop court. Mais elle s'en moquait, elle devait absolument ramener sa fille chez elle, avant d'avoir encore les voisins sur le dos. « Wilow ! » cria encore une fois de plus la jeune femme à sa fille qui s'approchait du panneau de bienvenue, qui se trouvait à l'entrée du village. « Willow si tu fais ça je t'étripe tu m'entends ?! Je te découpe en morceau et je te fous à la mer ! » Que de menace en l'air. De toute manière si sa fille traversait la ligne blanche, s'en était fini pour elle. Mrs Rosewood lui avait bien dit, il y a six ans, à son arrivée : « si votre fille, ou vous, traversait la limite de la ville, vous mourrez. » Et Ms Fethers ne comptait pas vérifier si c'était vrai. Elle avait éduqué sa fille dans la légende. Pourtant, ça n'avait servi à rien, Willow ne voulait rien savoir, elle voulait connaître le monde, de quoi agacer sa mère. « Willow, s'il te plait » La petite brune se trouvait à la limite, le bras tendu vers le panneau, un immense sourire sur les lèvres. « Ne fait pas ça, bébé. » La voix de la jeune femme s'était adoucie.
« D'accord maman. » Et elle rebroussa chemin, passa devant sa mère en marchant le plus calmement possible, avant de se mettre à courir et à crier jusqu'à chez elle, la maison où elle avait grandi.


Un flash. Une histoire passée, terminée. L'enfance, le moment où l'on apprend et on croit tout ce que les adultes nous disent. On ne cherche pas à en savoir plus. On s'en moque, de toute manière. L'adolescence, c'est le contraire. On cherche à comprendre, on cherche les failles du système. On veut comprendre pourquoi on vit, on meurt, on aime, on hait les gens qui nous entourent. « Pourquoi cette famille me déteste tant ? » Et puis on oublie. On grandit, toujours dans le mythe, la légende. De toute manière, on n'a pas le choix.

Dans la vie, au début on naît, à la fin on meurt. Et entre les deux il ne se passe que des conneries.
Une jeune fille, seule, au bord de la mer, de l'océan. Face à l'infinité du monde. De là où elle était on aurait facilement pu croire que le monde se terminait, là. Juste à l'horizon. Que l'eau se jetait dans le néant, pour ne plus jamais revenir, jamais. Un peu comme pour les chutes du Niagara, du moins c'était ce qu'avait vu Will dans les livres qu'elle avait eus l'occasion de regarder dans la bibliothèque de sa mère.
Le monde. L'une des nombreuses choses qu'elle ne verrait jamais. Le découvrir, l'explorer, le visiter, l'apprécier et le détester. Tant de choses que Willow aurait aimé faire. Prendre un bain dans un jacuzzi, nue, avec un Russe en plein mois de décembre, mangez du chien avec un Chinois, observer les kangourous et les koalas avec un Australien, demander à un Anglais de ne jamais s'arrêter de parler, parcourir la jungle amazonienne, la toundra, le mont Everest, les glaciers de l'arctique. Elle en avait rêvé. Pourtant, elle ne pouvait que les imaginer, les vivre dans sa tête, sans jamais ressentir la fraîcheur d'un matin français face à la tour Eiffel, le sable lui fouetter le visage au Sahara juste avant une tempête, voir un tsunami, de la neige. Apprécier la vie.
« Quand est-ce que je te verrais ? » Lâcha la jeune fille, dans le vide. Personne n'était là pour l'écouter. Quelquefois, elle parlait seule. C'était souvent au petit matin, lorsqu'elle était, comme aujourd'hui, face à la mer. C'était comme si elle parlait avec le monde, ce monde qu'elle ne verrait jamais. « Je ne sais pas quoi penser de cette ville, minable. Elle est trop petite, tout le monde se connaît. C'est à la limite si on n'est pas une seule et même famille. Dans deux ou trois générations on sera tous cousins et tous deviendra super bizarre par ici... C'est nul. J'aimerais partir, mais je ne peux pas. Maman Fethers ne veut pas. Elle me répète à longueur de journée que si je franchis la ligne je suis morte, au sens propre comme au figuré. Alors, je ne fais rien, j'attends. Pourtant, je n'y crois pas, à cette stupide légende. Si les gens meurent ici c'est parce que c'est la vie, voilà c'est tout. De toute manière, je les comprends. Moi aussi si j'avais l'occasion de mourir je le ferais, c'est le seul moyen dans cette foutue ville de partir. Et puis en même temps, une partie de moi me hurle de ne pas partir, de rester. De voir comment cette malédiction va finir lorsque le monde saura pour cette ville. Il va bien y avoir le président qui va se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond ici ! » Elle marqua une pause, prenant une inspiration. « N'empêche qu'avec cette stupide malédiction je ne rencontrerais jamais l'amour... »
« WILLOW ! » Quelqu'un cria son nom, la tirant de sa rêverie. Elle se tourna, se releva et vit Mrs Rosewood lui faire de grands signes au loin. « Merde.. » jura la jeune fille avant de rejoindre madame le maire.

Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.
Il était un petit navire Qui n'avait ja-ja-jamais navigué Ohé ! Ohé ! Ohé ! Ohé ! Matelot, Matelot navigue sur les flots Ohé ! Ohé ! Matelot, Matelot navigue sur les flots Il partit pour un long voyage Sur la mer Mé-Mé-Méditerranée Ohé ! Ohé ! Au bout de cinq à six semaines, Les vivres vin-vin-vinrent à manquer Ohé ! Ohé ! On tira z'a la courte paille, Pour savoir qui-qui-qui serait mangé, Ohé ! Ohé ! Le sort tomba sur le plus jeune, Qui n'avait ja-ja-jamais navigué Ohé ! Ohé ! On cherche alors à quelle sauce, Le pauvre enfant-fant-fant sera mangé, Ohé ! Ohé ! L'un voulait qu'on le mit à frire, L'autre voulait-lait-lait le fricasser, Ohé ! Ohé ! Pendant qu'ainsi l'on délibère, Il monte en haut-haut-haut du grand hunier, Ohé ! Ohé ! Il fait au ciel une prière Interrogeant-geant-geant l'immensité, Ohé ! Ohé ! Mais regardant la mer entière, Il vit des flots-flots-flots de tous côtés, Ohé ! Ohé ! Oh ! Sainte Vierge ma patronne, Cria le pau-pau-pauvre infortuné, Ohé ! Ohé ! Si j'ai péché, vite pardonne, Empêche-les-les-les de me manger, Ohé ! Ohé ! Au même instant un grand miracle, Pour l'enfant fut-fut-fut réalisé, Ohé ! Ohé ! Des p'tits poissons dans le navire, Sautèrent par-par-par et par milliers, Ohé ! Ohé ! On les prit, on les mit à frire, Le jeune mou-mou-mousse fut sauvé, Ohé ! Ohé ! Si cette histoire vous amuse, Nous allons la-la-la recommencer, Ohé ! Ohé !
Revenir en haut Aller en bas
 

willow - zoella sugg

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
인도의 :: לעבן :: hist-