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 Noëlla - Nastya Shmakova, je

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babite
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le soleil - 해
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MessageSujet: Noëlla - Nastya Shmakova, je   Noëlla - Nastya Shmakova, je EmptyVen 2 Aoû - 12:57

Allongée dans mon lit, dans le noir, seule, je pense à toi.

---Je ferme les yeux, une seule seconde est la scène se répète. J'aimerais tant que tu sois encore avec moi, que tu sois encore à mes côtés dans la voiture. Je m'y revois, à l'arrière, la musique beaucoup trop forte, le sang tapait dans mes tempes si fort, je ne m'entendais plus penser. Le seul avantage à toute cette situation, c'est que je ne t'ai pas entendu crier. J'étais trop sonnée pour voir les larmes couler le long de ta joue, pour revoir une dernière fois ton visage. Y repenser me rend si triste, j'aimerais tellement pouvoir effacer ces souvenirs de ma mémoire, tout oublier. Sauf que ces instants font partis de moi, ces instants font de moi ce que je suis aujourd'hui. Je m'en veux, chaque jour un peu plus, pourtant ce n'est pas de ma faute, pas entièrement. En réalité c'est de ma faute, je n'aurais jamais dû laisser Tim prendre le volant, nous n'aurions pas dû sortir, je n'aurais peut-être pas dû rire si fort à l'arrière, je n'aurais pas dû demander de changer la musique, d'augmenter de le son un peu plus, de boire cet énième verres. Je m'en veux tellement.


---Je suis dans ma chambre, dans le noir et en même temps, j'ai l'impression d'être si loin. Je me revois dans la voiture, la lumière que produit mon téléphone lorsque je reçois un message me rappelle les phares de la voiture qui nous a foncé dedans. Le vibreur me rappelle mon cri lors du choc. Chaque son, chaque image, chaque goût, de la vie me rappelle ce moment.
---Je tends le bras vers la commode blanche posée à côté de mon lit pour attraper mon cellulaire. Les yeux fatigués je décrypte à peine le nom de l'expéditeur du message. Mathis. Ce n'est pas possible. Il n'est plus là, cela doit être une farce, c'est obligé. J'attrape le téléphone et tente de lire le message. Descend un seul et unique mot qui peut vouloir dire beaucoup. Inconsciemment je souris à la lecture du message et sans m'en rendre compte je suis déjà à la porte d'entrée, prête à ouvrir la porte. Dehors il fait jour, étrange. J'aurais très bien pu jurer qu'il était minuit passé il y a à peine quelques secondes. J'essaie de ne plus y penser et me focalise sur la personne sur le porche. Un garçon, plutôt grand et très beau. Comme dans mes souvenirs, un grand brun aux yeux marrons une mèche rebelle qui tombe sur son visage, un regard malicieux. Il me sourit et en rien de temps me couvre de baiser. Je ris, cela ne m'est pas arrivé depuis si longtemps. Je lui demande d'arrêter, mais rien n'y fait. Il ne veut pas, il continue de m'embrasser, de me chatouiller. Je ne veux pas qu'il arrête, en réalité je veux qu'il continue, je veux faire pause sur ce moment et ne jamais avoir à quitter ses bras. Sauf peut-être pour aller dans ceux de son meilleur ami. Je m'arrête de bouger durant une nano-seconde. Je respire et tout repart de plus belle, comme dans une course folle.
---Et il suffit que je ferme les yeux pendant deux secondes pour que je me retrouve dans ma chambre, à l'étage, dans mon lit, dans les bras de celui qui ressemble étrangement à mon ancien petit ami, Mathis. J'ai la tête posée sur son torse, nu. Nous avons tout deux le regard rivé sur le plafond. Je souris et je sais qu'il fait de même. Il passe sa main sur mon visage, afin de pouvoir mettre une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille. Je frissonne à la sensation de sa peau sur la mienne. J'attrape de ma main droite son bras gauche et le pose sous ma poitrine et commence à passer mes doigts sur sa peau. Elle est si douce, j'ai envie de la couvrir de baiser, de ne jamais la quitter.
---« Je suis si bien dans tes bras. Je me sens en sécurité. » Je m'entends parler, mais je n'aurais pas pu savoir à l'avance ce que j'allais dire, étrange. Mais je ne prête pas attention à ce détail. Je ressers son bras autour de moi, je veux me sentir protégée. Être sûre de n'avoir plus rien à craindre, de ne plus avoir peur, j'ai besoin d'en avoir la certitude, j'ai besoin de savoir que tout ira pour le mieux.
---« Non ! » souffle-t-il. Même si j'ai à peine entendu sa voix, j'ai facilement reconnue l'intonation. Je me relève, d 'un bon et regarde le souvenir de Mathis. Il n'est plus là. Je sers mes bras autour de ma taille, sous ma poitrine là où ils étaient avant qu'il ne disparaisse, je sers fort, je veux arriver à recréer l'illusion d'être protégée. Une larme coule le long de ma joue, je la sens, mais je ne fais pas l'effort de l'essuyer, je la laisse couler en murmurant : « Je suis... » Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase qu'une jeune fille, brune, fait irruption dans la pièce, je ne sais même plus si c'est ma chambre ou celle d'un autre. Une lumière vive passe à travers la fenêtre et semble s'écraser au loin. Un grand bruit, puis plus rien.


---J'ouvre les yeux en sursautant, je transpire. Voilà pourquoi je ne dors plus depuis quelques mois. Chaque fois c'est la même chose, est-ce que cela va me servir de leçon pour la prochaine fois ? Absolument pas, je vais à nouveau tomber dans le piège, que je l'ai ou non déjà rêvé deux nuits plus tôt. La larme, elle, est belle et bien réellement. Je l'essuie d'un revers de manche, avant de me lever. Je fais quelques pas dans ma chambre avant de m'effondrer au pied de mon lit. Une larme, puis une autre, et une troisième. Je suis si triste, non je ne ressens presque rien en faites. Je pleure, les larmes coulent le long de mes joues parce que je pense que c'est la seule chose à faire dans de telles circonstances, mais je n'en sais rien. La pièce est vide, seul quelques sanglots viennent briser le silence. Je pose ma tête contre le pied de lit avant d'entendre mon téléphone vibrer. Il vibre longuement et lorsque je l'attrape je peux lire le prénom de Tim. Pourtant, durant une demi-seconde j'aurais pu jurer que c'était celui de Mathis qui était affiché à l'écran. Tout ça parce que je veux, j'espère secrètement pouvoir lui reparler un jour, autrement que durant mes rêves. J'aimerais lui rappeler que je l'aime, le lui montrer, le lui prouver, simplement lui dire. J'aimerais, mais ce ne sont que des voeux irréalisables.
---Pourtant, je me lève, laissant tomber mon téléphone sur le lit sans prendre la peine de lire le message, je me dirige vers mon bureau, attrapes un bout de papier et un stylo, puis je me mets à écrire. À mettre sur papier toutes les choses que j'ai sur le coeur depuis l'accident, depuis ce jour où ma vie à basculer, depuis le jour où j'ai vu la mort, où j'ai pu la regarder droit dans les yeux, le jour où j'aurais dû l'envoyer balader.
---Après une bonne heure à m'acharner sur cette pauvre feuille, je peux enfin terminer la lettre, mettre sur papier ces mots que j'aurais tant voulu dire :
Je suis désolé.
Je t'aime.
Noë.
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Noëlla - Nastya Shmakova, je

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