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 grand I -

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babite
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le soleil - 해
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MessageSujet: grand I -    grand I -     EmptyDim 21 Juil - 18:38

- Tu crois que c’est les garçons que JR veut embaucher pour l’été ?
Les deux jeunes filles, assissent à la terrasse du café, se retournent en même temps pour regarder deux garçons se frayer un chemin entre les tables. La blonde, qui a posé la question, semble beaucoup plus intriguée par ces jeunes hommes que la petite brune. En effet, elle ne pose les yeux que quelques secondes sur les deux bruns, tandis que son amie les fixe depuis qu’elle les a vu arriver au bout de la rue. Comme si, malgré la horde de touriste qui tourne en ville en ce moment, elle n’avait vu qu’eux, comme si le monde s’était arrêté et que, d’une manière divine, on lui avait apporté deux hommes sur un plateau. En attendant, elle ne laisse pas le temps à la brunette de répondre et continue de parler tout en fixant les garçons, qui s’avancent vers le bar.
- J’espère que JR va les embaucher, ils sont super mignon. Tu pourrais même en avoir un pour toi, j’suis sûre que le mannequin enfant te plait. En attendant, il est beaucoup trop petit pour moi.
Elle se penche sur la table, attrapant son sirop de passion pour pouvoir le sirotant tout en admirant le magnifique travail de deux mamans et deux papas.
- Tu devrais totalement y aller pour le petit, j’prends le plus grand.
- Et si je ne veux pas ?
- Tant pis pour toi.
Sur ces mots, la blonde se lève de la table et s’avance vers le comptoir. Compte tenu du fait que monsieur le patron n’a pas l’air décidé d’honorer son rendez-vous, elle pouvait peut-être les aider, autant que son statut de ‘’fille du patron’’ lui serve à quelque chose.

- Jeanne dépêche-toi !
- Oui, c’est bon j’arrive… Arrête de rouspéter s’il te plait.
- Si tu n’étais pas allé mettre le waï dans l’équipe des serveurs, peut-être que tu n’aurais pas eu à te dépêcher, chaton.
La blonde, dénommée Jeanne, lance une grimace à la brune, pas de chance pour elle le miroir devant elle lequel elle se recoiffe offre à sa sœur, Enola, tout le loisir de voir cette grimace enfantine.
- Des fois j’oublierais presque que tu es une enfant, lâche la brune avant de tourner les talons et commencer à descendre les escaliers.
Jeanne lève les yeux au ciel avant de suivre sa demi-sœur dans les escaliers.
- Comme si s’était ma faute, à moi, personnellement, que l’autre idiot est décidé de ne pas faire la saison cette année !
- Si tu n’avais pas décidé de faire ta pute mythomane, aussi…
- J’ai même pas envie de répondre à cette remarque.
- Bien, ne le fait pas.
- Très bien.
- Parfait ! Conclut Enola en refermant la porte de l’appartement.
Le trajet jusqu’au bar fut silencieux pour les deux jeunes filles, laissant Jeanne assimiler les paroles d’Enola, et laissant Enola penser ce qu’elle voulait. Mais la blonde n’aime pas les trajets silencieux, aussi court soit-il, elle n’aime pas vraiment le silence, elle préfère lorsqu’il y a une sujet de conversation de lancer, que ce soit un sujet de dispute ou non.
- Ca aurait fait deux ans qu’il travaille ici.
- Oui si tu n’avais pas obligé JR à le virer.
- C’est lui qui est parti ! De son plein grès…
- Comme si ça arranger pas l’padre.
Jeanne fait une pause, silencieuse. Effectivement, ça arranger énormément le gérant du bar que son serveur démissionne. Il allait pouvoir avoir des services un peu plus calmes, moins de drames et de crises de nerfs. Peut-être même qu’il allait pouvoir trouver un serveur un peu plus accueillant et chaleureux avec les clients. Il faut se l’avouer, ce serveur-là n’avait pas l’air d’être fait pour ce job, on se demande même si quelqu’un ne l’a pas forcé à venir ici, à postuler. Toujours en train de faire la tête, sourire une fois sur deux, quand ça l’arrange, et surtout il était le spécialiste des pauses interminables avec les serveurs de la place. A croire qu’il était payé pour boire des verres, voler des clopes aux clients et à discuter avec les serveurs des bars concurrents. Rajouter à cela payé à se taper la fille du patron et vous avez la parfaite description de Quentin Delabre. Mais il n’est plus là, et quoi qu’en dise Jean-Roger Tijani cette histoire tombe vraiment mal en ce début de saison estivale.
- En attendant, rajoute Enola, il va falloir trouver un nouveau serveur.
- A moins qu’il ne revienne. Lance mystérieusement Jeanne en entrant dans le bar.
- Arrête de faire la meuf, il ne reviendra pas.
Les deux jeunes filles saluent de la main les deux serveurs, déjà en service, avant de passer derrière le bar.
- J’ai eu ouï-dire qu’il cherchait un job d’été, parce que son excuse s’était ses études cette année. Sauf que l’année scolaire est terminée. Manière j’ai un plan.
Enola lève les yeux au ciel, tout en attrapant un des plateaux derrière le bar.
- Je sais même pas pourquoi je t’en parle, tu verras bien.
Sans en dire plus, la brune part en direction des clients pour commencer son service. De son côté, Jeanne vérifie qu’aucun curriculum vitae n’est été déposé pendant la matinée. La jeune fille sait très bien combien cela peut paraître étrange de vouloir que son ex revienne travailler dans le restaurant de son père, surtout lorsque l’on sait qu’elle sort avec le serveur du bar d’en face, mais un été sans Quentin n’est pas un été correct. Deux ans qu’elle a pour habitude de se chamailler avec lui, de lui voler ses commandes, de jouer au maladroite, de lui faire des signes, de tout faire pour que JR l’engueule, que ce n’est pas possible qu’elle ne fasse rien de tout cela pendant ces deux mois-là.
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babite
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le soleil - 해
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MessageSujet: Re: grand I -    grand I -     EmptyLun 29 Juil - 20:11

C'était tous les soirs la même chose, les mêmes visages, la même musique, la même ambiance. Oui, tous les soirs la même chose et pourtant quelque chose avait changé, quelque chose c'était brisé en milles morceaux, et malgré cela, personne n'était capable d'y prêter attention. Sauf une personne, une seule et unique personne qui contrairement aux autres était tout à fait déconnectée de la réalité. Elle ne sentait pas l'odeur de cigarette ou l'odeur de vin renversé près du comptoir, elle n'entendait pas la musique répétitive et agaçante que passait le dj, elle n'entendait pas le brouhaha désagréable des clients. Non, elle était ailleurs, complètement ailleurs, tellement ailleurs qu'elle n'avait même pas fait attention à Freddy lorsqu'il lui avait dit : '' reprend le travail maintenant Jeanne, on est en manque de bras, ta pause ne dure pas une demie heure ''. La jeune fille ne l'avait même pas regardé, son regard était braqué sur une personne, à plusieurs mètres, un plateau en main mais le visage penché vers une jeune fille, brune, qui lui faisait les yeux doux tandis qu'il lui décochait quelques sourires et quelques mots. Et, soudainement, le sang de la jeune fille ne fit qu'un tour, son cœur se mit à rebondir dans sa cage thoracique, elle jeta un coup d’œil à droite, Enzo la regardait lui même du coin de l’œil feignant de préparer une boisson. Sur la petite terrasse, Enola servait des clients, et d'un seul coup, Jeanne lâcha son torchon, le verre qu'elle tenait dans la main et qu'elle nettoyait juste avant s'écrasa dans l'évier. Elle bouscula Enzo et attrapa une bouteille de vodka, il tenta de la retenir, de la contenir mais elle s'extirpa de sa compagnie et quitta le bar, puis la salle, fondant la foule, déterminée. Elle quitta la petite terrasse, posa un pied sur la route et fut stopper brutalement par une masse devant elle. Jeanne ne remarqua même pas qu'elle avait bousculé un client qu'elle avait désagréablement servi une heure auparavant, et qui plus est, elle venait de lui renverser son verre sur la chemise. La jeune fille ne s'excusa même pas, elle le contourna, lui jeta un regard énervé et continua sa route.

Néanmoins, en colère, soûl et pas patient du tout, il lui attrapa fermement le bras, la retourna avec violence vers lui.

Excuse toi au moins.
Rien à foutre, cracha-t-elle en se dégageant.

Il essaya à nouveau de l'attraper tandis qu'elle se débattait dans le vide pour échapper à ses mains. Plus elle faisait ça, plus il voyait rouge et les dix verres qu'il avait ingurgitait n'aidait pas calmer ses hardeurs et sa haine naissante.

Lâche la, rugit une voix derrière le client.

Il se retourna vers son interlocuteur, qui n'était autre qu'une des serveuses, Enola. Intriguée de voir son amie fendre la foule avec une bouteille, elle l'avait suivit du regard et perdu aucune miette de l'altercation. D'autant plus qu'elle connaissait Jeanne et tous ses travers comme sa poche. Elle n'ignorait pas ce qu'elle avait derrière la tête et ce dont elle était capable, se défendre, c'était quelque chose qu'elle ne savait pas faire et dans ces cas là, Enola, impressionnante ou pas était là pour elle. Le client détailla d'un œil expert la petite brune, aux cheveux coupés en un carré mi-long, aux yeux bleus et au beau visage. Mais il s'en fichait qu'elle soit belle ou pas, elle se mêlait d'affaire qu'il ne la concernait pas.

Toi, je t'ai rien demandé et toi, dit-il en se tournant à nouveau vers Jeanne, tu vas t'excuser tout de suite.

La petite aux cheveux châtains le défia davantage du regard, elle était bien plus petite que lui, presque la taille de Enola, mais plus petite. De jolies formes, la peau hâlé par le soleil, un visage d'enfant innocent mais des intentions plus viles que cela.

Va te faire foutre, articula-t-elle.
Pardon ? Répète un peu ça, s'écria-t-il en s'approchant à nouveau d'elle.
La touche pas, intervint à nouveau Enola.

Elle lui attrapa le bras tandis qu'il atteignait presque celui de Jeanne et tandis qu'il tentait de la pousser avec son bras libre, par réflexe et surtout pas soucis de défense elle lui envoya une gifle qui claqua dans l'air. Les conversations s'arrêtèrent presque toutes en même temps, la musique continuait mais les gens n'y prêtaient plus attention, tous les regards allaient vers ses deux jeunes filles, et cet homme au milieu de la route, entre les deux terrasses.

Alors là ma salope, tu vas y goûter, dit-il en montrant du regard son poing.

Enola le regarda un instant, Jeanne s'était retirée et restait figée, sa bouteille serrait entre ses mains, contre son ventre. Elle avala difficilement sa salive tandis que le client allait lever son poing. Mais une voix vint rompre le silence de la place tandis qu'enfin Jeanne tournait les talons, les larmes aux yeux.

Touche la une seule et unique fois et je t'explose la tête en deux, t'as pigé ?
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babite
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le soleil - 해
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MessageSujet: Re: grand I -    grand I -     EmptyMar 30 Juil - 21:36

Des mots balancés à la volé, sur un coup de tête. Il n'avait pas réfléchi, c'était simplement sortie, comme ça, simplement. De toute manière, ce grand beunet n'avait pas à la toucher, il pourrait très bien penser les toucher, pourtant il n'avait réellement réagit que lorsque le client avait commencé à faire de grands gestes, faisant mine qu'il allait la frapper. Il se l'était promis pourtant, il l'avait promis, plus de bêtises, plus de conneries. Il se devait d'être sage, de rester calme, de ne pas se faire remarquer. Il avait jouer son rôle de petite mec posé pendant presque un an, il avait fallut une seconde, une seule petite seconde, des paroles, des gestes et voilà que ses vieux démons reprenaient le dessus. Ils revenaient, l'envahissaient, prenant pour maison chaque parcelles de son corps. A cette instant là, il n'avait plus l'impression d'avoir changé, d'avoir passé un long moment de calme, il ne pensait plus à rien, il ne contrôlait plus rien. Son corps ne lui appartenait plus, il était comme possédé.

Mais tu te rends compte ?! Tu te rends pas compte j'suis sur ! T'es idiot, un putain d'idiot.
Assit, la tête dans ses mains, pensif, Enzo tente de se vider l'esprit. Pourtant, ce n'est pas une chose réellement facile, il vient de se battre. Il l'a fait, il a tabassé un homme, deux fois son poids, deux têtes de plus que lui. Une armoire à glace, un mastodonte, une montagne alors que lui ne paie pas de mine. De l'extérieur on ne peut s'imaginer qu'il a autant de rage au fond de lui, autant de force, de courage, on ne s'imagine pas qu'il est capable de tabasser, en pleine rue, un homme sans réfléchir, sur un coup de tête.
Tu vas faire quoi ?
Quentin venait de s'arrêter de faire les cent pas devant lui, il avait les mains sur les hanches et portait un regard des plus accusateurs. Il a l'air tellement plus paniqué et atteint par la situation, que la personne qui devrait être en panique à l'heure actuelle. Pourtant Enzo n'a pas cette peur au ventre, il a encore de l'adrénaline qui parcourt ses veines, il a envie de partir faire un jogging sur les quais qui borde le fleuve qui traverse la ville. Il serait capable de partir à l'autre bout du monde en courant si c'était possible, si seulement Quentin ne l'en empêcherait pas. Parce qu'à l'heure actuelle le brun se tient devant lui, les bras croisés comme s'il était un enfant qui venait de voler un bonbon dans l'épicerie du coin. Alors que ce n'était pas le cas, il venait simplement de passer à tabac quelqu'un sur son lieu de travail. Dans sa tête rien est grave et pourtant.
Putain, Enzo répond avant que je t'en colle une.
C'est vrai qu'il était resté anormalement silencieux, sans bouger un muscle durant de longue minutes, alors qu'à l'intérieur il n'arrivait pas à tenir en place, dans ses têtes il n'était pas silencieux et encore moins statique. Et c'est sur les paroles de son ami,qu'il se lève, d'un bond. Il lui fait face. Il est imposant, pourtant ils font exactement la même taille, pourtant de loin on pourrait facilement croire que Quentin a largement l'avantage sur Enzo, pourtant ce n'est pas le cas. Et Quentin le sait.
Tu me fatigues.
Sachant pertinemment que c'est un match perdu d'avance, le garçon tourne les talons. S'il ne veut pas parler, c'est son choix, s'il veut foutre sa vie en l'air, ça l'est aussi. Mais dans tous les cas il ne voulait pas être au milieu lorsque la bombe allait exploser.
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