Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
 

 capucine - isabelle cornish

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
babite
babite

le soleil - 해
capucine - isabelle cornish Empty
MessageSujet: capucine - isabelle cornish   capucine - isabelle cornish EmptyMar 30 Avr - 15:45

la drogue brise des filles

caput

paris, france

Un appartement, avenue Foch. Rien de bien extraordinaire. Un vendredi soir des plus banals pour des lycéens qui attendent week-end comme le messie, et pas messi le joueur de foot. Pas encore la majorité et pourtant ils vous diront sans une seule hésitation qu'ils ont déjà tous vu, tous vécu, qu'ils ne leur restent plus qu'à mourir paisiblement dans l'un des hôtels particuliers de papa et maman avec beaucoup trop de coke dans l'nez. Des enfants beaucoup trop riches, déjà aveuglé par l'argent. Rien ne les intéressent plus que leur petit nombril percé. C'est pathétique, pourtant combien de personnes voudrait être là à ta place ? Assis sur ce canapé, ce verre à la main, ce joint dans l'autre et ce rail de coke sur la table. Combien voudrait entendre cette musique beaucoup forte, dans cet appartement beaucoup sombre.
Ton sang tambourine dans ton cerveau, tu n'en peux plus. Pourtant, il est encore tôt, et de toute manière tu ne pourras pas sortir avant que l'premiers rayons du soleil aient pointé l'bout de leur nez, pas avant que les réveils commencent à retentir dans les chambres de bonnes. Pas avant que tes amis n'en aient marre. Tu soupires, bois un coup de ta vodka redbull, un grand classique, et tu enchaînes par une taffe de ton joint. Tu laisses la fumer envahir tes poumons et doucement apaiser la brûlure qu'a laissée la boisson juste avant, une boisson beaucoup trop mal dosée. Trop de vodka russe pour trop peu de boisson énergisante autrichienne. Le choc des cultures, voilà comment on pourrait appeler ta boisson, mais surtout le chaos qui règne ici. Une pute slovaque se tantine devant un petit anglais. Il a l'air d'apprécier, tout comme ses amis, un italien, deux bons français, un australien. Rien de bien extraordinaire. Un vendredi soir tout à fait banal.
Tout aurait pu continuer, tout aurait dû se passer normalement. Un ou deux coma éthylique pour les petits nouveaux qui rêvaient d'une soirée comme celle-ci depuis trop longtemps, peut-être une overdose vers le matin, un viol très certainement. Rien de bien spécial. Pourtant, sur les coups des trois heures du matin, alors que la musique te brisait les tympans et surtout que la fête commençait à redescendre, quelqu'un tambourina à la porte. Personne n'y avait fait attention, personne à par toi. Tu étais l'une des seuls encore dans le salon, à bader devant devant d'la blanche. Il n'y avait plus grand monde dans la pièce. La fille qui t'avait fait venir ici était en train de se faire baiser dans la salle de bain et le mec que tu trouves mignon était en train de vomir sur le balcon en criant : « C'est qui l'papa maintenant ?! » Très certainement pas lui. Mais toi tu avais tendu l'oreille, tu avais entendu les vibrations, l'énervement des personnes derrière la porte. Surement une ex beaucoup trop énervé, beaucoup alcoolisée, beaucoup trop cokée. Elle devait vouloir venir pêter la gueule d'un des mecs qui avait décidé de participer à la tournante qui a eu lieu vers une heure du matin, tu n'y avais pas participé, tu avais entendu un murmure, quelqu'un dire que tu étais qu'une pute de toute manière. Mais tu t'en fiches de ce qu'ils peuvent tous penser, de toute manière toi tu es ici à boire, fumer, sniffer à l'oeil alors qui est-ce que ça peut intéresser que tu sois ou non une putain ? Personne. Mais en attendant la personne derrière la porte continuait de taper, et puis là tout c'est arrêté. La porte a cédé sous les coups et une horde de flic a émergé du couloir.
« Ne bougez plus ! Vous êtes en état d'arrestation ! »
Ton coeur s'arrête, réellement tu ne le sens plus battre, tu ne sens plus tes jambes non plus. Tu commences doucement à te transformer en un petit et mignon marshmallow. Il n'y avait absolument plus personne dans l'appartement, tu es presque sûre que le propriétaire aussi est parti. Il ne reste plus que toi, le mec mignon et... non même pas ta soi-disant copine puisque tu la vois sortir en courant, et en string, avec son coup d'un soir. Tu penses à l'insulter, mais tu ne le fais pas. Tu regardes le policier et commence à bredouiller « C'est pas à moi. » Mais c'est déjà trop tard, en moins de temps qu'ils leur en avaient fallu pour rentrer, ils étaient déjà ressortis, mais avec toi cette fois-ci.

white oak station, canada

Et puis après un voyage qui te paru interminable, tu mis enfin un pied sur le sol canadien. Te voilà rentré à la maison. Malgré que ce qui s'était passé là-bas était qu'un malentendu, malgré que tu es tout nié en bloc, même si tu avais supplié les policier pour qu'ils te laissent finir ta session en France. Les petits hommes en bleu avaient été complètement catégorique, et tu peux encore les entendre te dire dans un anglais qui laisse à désirer, tout comme l'accent : « Désolé mamzell, mais va falloir rentrer au bercail. P'rce que v'voyez vous êtes étudiantes ici, donc pas le droit de s'faire arrêter. Fallait être plus prudente. » Une larme avait coulé le long de ta joue et tu t'en étais voulu, pourtant tout été fini, retour à la réalité. Tu n'auras jamais ton diplôme, tes parents vont te haïr jusqu'à la fin de tes jours et surtout tu risques de finir sans domicile fixe vu la manière dont ton père t'avait répondu au téléphone. En somme, tu redoutais atterrissage de ce stupide avion !
« L'équipe de bord vous annonce que nous allons bientôt attérir, veuillez attacher vos ceintures. En espérant que vous allez fait un excellent voyage avec notre compagnie. » Et voilà que ce vieux bonhomme répète la même chose dans toutes les langues possibles et imaginables. Manque plus qu'il le dise en alien et ce serait l'pompom. Tu roules des yeux, tu n'as pas hâte que l'engin atterrisse, tu n'as pas hâte de devoir marcher à nouveau sur le continent découvert par Jacques Cartier. Tu sais que tes parents t'attendent à l'aéroport, parce qu'on ne sait jamais si tu rencontres un ami parisien et qu'entre la descente de l'avion et la sortie de l'aéroport il te fasse sniffer assez de neige pour que plus jamais tu ne saches compter.
Tu inspires profondément avant de sortir de ton siège, tu marches doucement, si doucement que le vieillard derrière toi râle. Tu te retournes le massacre du regard et lui lèves ton majeur, vieux con. Tu te remets en route. Lorsque tu arrives dans la salle où attendent en général les proches des personnes qui sortent de l'avion, tu ne prends pas la peine de chercher tes parents. Tu comptes simplement airer entre les sièges sans fournir le moindre effort. S'ils veulent vraiment te trouver, ils te trouveront après tout. Et ils le firent si vite que tu n'eus même pas le temps de dire ouf, les voilà déjà sur ton dos, même pas un mot gentil, ils ne veulent même pas savoir si tu as fait bon voyage, s'il n'y avait pas un vieux pervers psychopathe à côté de toi, si tu ne t'es pas faite violer durant ses six mois écourtés. Rien de tout ça, tu entends simplement. « Dépêches toi de monter dans la voiture ! » Ils ne veulent pas faire une crise, pas ici, pas en plein lieu public. Ils ont encore une réputation à essayer de faire tenir debout. Et ce n'est pas avec ton frère et toi que ça va arriver. Si durant quelques années tu avais été la petite chouchou de la famille, cette période est maintenant belle et bien révolue. Adieu les parents si aimant, bonjour la misère.
Tu arrives enfin dans la voiture, tu ouvres la portière arrière et voit un sac plein sur le siège, tu regardes tes parents, intriguée.
« Tes affaires. » te répond ta mère du tac-o-tac, sans même que tu es le temps de dire un seul mot.
« Du moins ce qu'il restait dans ta chambre, tout est là. Et maintenant tu t'en vas. Tu es assez grande pour te débrouiller toute seule. Tu nous l'as bel et bien prouvé lorsque tu étais dans ce pays de mangeur de grenouilles ! On te dépose en ville, tu fais ce que tu veux. Nous ne voulons pas d'une droguée sous notre toit, c'est inadmissible ! L'école t'avait recommandé bon sang ! Est-ce que tu te rends compte ce que cela nous a coûté à ta mère et moi pour effacER tes bêtises ? Je ne pense pas que tu réalises. Alors, voilà ce qu'il va se passer, tu vas partir et te débrouiller seule. »
Tu ris, tu ris aux paroles de ton père, tu lui ris au nez. C'est hilarant ! Tu ne dis rien, seul ton rire envahit l'habitacle de la voiture maintenant que ton père a fini son long monologue qu'il avait très certainement préparé à la maison. Ca sonne faux, pourtant tu le prends aux mots. Tu réfléchis déjà à ce que tu vas bien pouvoir faire. Tu ne connais plus personne ici. Il ne te reste plus que ton frère, et encore.
Arrivé dans le centre de la ville, tes parents te font sortir de la voiture, comme prévue. Tu leur souris et sans un mot tu t'éloignes. Tu crois te souvenir de l'adresse de ton frère, de toute manière tu n'as plus rien à perdre.
Une fois devant l'appartement de ton frère, tu prends une grande inspiration, tu toques. Un bouclé d'une vingtaine d'année t'ouvres la porte. Tu souris et lui lances : « J'peux crécher ici quelques temps ? »
Revenir en haut Aller en bas
 

capucine - isabelle cornish

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» le bb cornish

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
인도의 :: לעבן :: hist-