Un jour tu nées au top, tout en haut de l'affiche sur l'île qui fait rêver absolument toutes les personnes vivantes sur cette planète, ou du moins une bonne moitié à laquelle on enlève les enfants qui ne sont pas capable d'apprécier les plus beaux paysages terrestres, et il suffit d'une légère brise anglaise pour que tout à coup, tout s'envole. Pour que tout s'évanouisse comme si de rien était, comme si ta vie n'avait jamais existé, comme si tu n'étais rien qu'une poussière insignifiante dans ce monde de brute. Mais heureusement, quelquefois, dans ce monde de fous, tu tombes sur des gens vraiment cool...

I. promet moi, papa, que je serais toujours une princesse

« Mais papa...Je.. » si d'ordinaire la jeune fille a absolument toujours une réponse super marrante à sortir aux gens, ce matin-là elle n'arrive pas à trouver les mots justes, à trouver ce qui faut dire à un père venu tout droit du bout du monde pour engueuler sa fille, un père qui a eu plusieurs heures d'avion pour imaginer toutes sortes de punition à infliger à sa fille pour qu'elle comprenne que l'argent ça ne pousse pas dans les arbres, ce à quoi elle aurait très bien pu répondre ouais, mais techniquement les billets c'est fait en papier et le papier c'est fait avec les arbres. DONC l'argent ça pousse un peu sur les arbres. BIM deux mois de fac et c'est tout ce que la petite féline demetria, aka dumbo, peut dire d'un minimum intelligent. « Ça ne sert à rien, tu as le choix féline... » la jeune fille trouve toujours ça super marrant lorsque son père, durant une dispute, l'appeler par son premier prénom, le prénom le plus ridicule du monde. Quel parent saint d'esprit voudrait appeler sa file féline, sérieusement ? Personne, et surtout pas l'utiliser pendant une dispute, c'est le genre d'argument qu'un gosse peut vous re-balancez dans la figure, en mode boomerang, batarang dans ta gueule ! your argument is invalide, my name is féline « ...soit tu rentres directement à hawaii, finit l'Angleterre, finit tout ce que dieu seul sait ce que tu fais ici d'ailleurs. Soit tu remontes tes notes pour que tu puisses faire la fierté de ton cher père ! Pourquoi tu fais pas comme tes frères et soeurs ? Ils ont réussi sans que j'ai besoin de les menacer. » Effectivement, mais eux n'ont jamais vécu comme Dumbo, ils n'ont jamais été montrés comme des trophées à tous les amis de papa et maman Polis, comme s'ils étaient la première merveille du monde, bien avant le Phare d'Alexandrie, le Temple d'Artémis, les jardins suspendus de Babylone, ou encore la pyramide de Khéops. Demetria est la fierté de son père, mais apparemment la fierté a totalement disparu des yeux du vieil homme et seul la déception reste dans ces yeux marrons. « Je vais travailler, je te le promet! » Les promesses de Dumbo, elles devraient être connues du monde entier tellement elles sont légendaires. Des mensonges, des promesses non tenues, toujours la même chose, toujours le même scénario, pourtant son père tombe à chaque fois dans le panneau, comme s'il était aveugle et que tous les jours il fonçait dans l'exact même porte, ou qu'il se cognait le petit orteil dans le même meuble tous les jours. Mais il aime sa fille et c'est sa seule faiblesse. « Tu me le promets ?! Si tu ne les remontes pas, mais que tu veux rester dans cette ville, où le soleil sait se faire désirer.. » Dumbo, qui sent que l'atmosphère commence à se radoucir, lâche un petit rire parce que justement sa grande soeur s'appelle Désirée. « ..., et bien il faudra que tu apprennes à vivre par toi-même. Et on va même commencer maintenant, finit l'appartement, tu vas vivre comme tous les jeunes de ton âge en chambre universitaire. » Dumbo laisse, à nouveau, échapper un rire. Il n'est pas sérieux. « Pourquoi? » + « Pour que tu comprennes, ma chérie. Pour que tu comprennes. Ca ne peut que te faire du bien. » Lui faire du bien ? La seule chose qui peut lui faire du bien à ce moment précis c'est un massage des pieds, et dieu sait que ça ne risque pas d'arriver avant une bonne heure. Mais vivre avec les gens ''normaux'' rien que d'y penser, elle en a la gerbe. « Ca ne sera que pour un temps, le temps que tu comprennes. » Qu'elle comprenne... Qu'elle comprenne... Quelle connerie !
Sauf que si elle avait compris, si elle avait réellement appris de ses erreurs, si elle avait tenu pour une fois ses promesses elle ne serait pas totalement fauchée, obligé de vivre comme cendrillon. C'est à la limite si elle n'envisage pas de faire la manche avec les deux trois SDF devant chez elle. Elle qui a toujours eu de quoi être heureuse, de quoi être comblée, la voilà maintenant obligée d'apprendre à vivre, par elle-même.

II. ok, donc la vie c'est pas marrant, première nouvelle

« Oui, bonjour.. J'm'appelle Féline Polis et j'ai.. j'ai déposé mon CV y'a de ça deux semaines et je me demandais si éventuellement vous l'aviez traité, et si vous aviez genre besoin de quelqu'un? » Elle déteste faire ça, ramper devant les genre, venir leur quémander de l'aide. D'habitude, c'est elle qui d'habitude reçoit des gens qui lui demandent des choses, jamais l'inverse. Le monde à l'envers, tout ça parce qu'elle est partie vivre de l'autre côté de la terre ! Foutu anglais, foutue ville... Elle n'avait jamais prévu ça, venir demander à un stupide restaurant de l'embaucher comme serveuse, serveuse de quoi ! Elle est du genre à se faire servir, pas à servir les gens, le monde à l'envers j'vous dis. Surtout lorsque la vieille bique devant elle pouffe dans sa barbe. ''Ouais rigole bien, tu vas voir quand je vais t'épiler la moustache à la cire tu feras moins la maligne..'' pense la jeune fille, en gardant toujours un magnifique et chaleureux sourire aux lèvres. La voilà qui commence à ouvrir la bouche, va-t-elle parler ? Suspens. « Est-ce qu'on vous a appelé? » Tout ça pour ça ? Qu'est ce qu'elle en savait, son père lui a aussi suspendu sa ligne téléphonique entre temps. Parce qu'une note en dessous de deux à un examen de fin de semestre ce n'est pas suffisant pour avoir son diplôme, gros bêta elle était au courant, merci du flash info ! « Surement, j'veux dire j'ai un super bon CV, j'suis ultra motivée et j'ai plus vraiment les moyens de m'offrir le luxe d'une ligne téléphone. » donne-t-elle comme réponse à la femme de plus de quarante ans derrière le comptoir. « Un instant, je vais voir avec le responsable. » Et la voilà qui se lève de la chaise et commence à faire trembler la terre en marchant. Bonne chance pour atteindre le bureau avant d'être morte ! D'ailleurs il lui fallu un bon quart d'une heure avant de revenir, avec une bonne nouvelle. « Effectivement. Monsieur Brezz va vous recevoir, monter à l'étage c'est à votre droite. » Dumbo sourit, très faussement, à la dame en ajoutant un hypocrite « Merci beaucoup, en espérant que vous allez passer une agréable fin de journée. »
Une bonne demi-heure plus tard, Dumbo descende les marches qu'elle a montées un peu plus tôt, le sourire aux lèvres. Cette fois-ci ses émotions sont réelles et surtout ça la perturbe. Elle va devoir servir des inconnus et elle en est ravie, vraiment dégoûtant ! Mais au moins elle va se faire un peu plus d'argent qu'avec les trois pauvres séances photos par an qui ne lui rapportent quasiment rien.

III. Mais avec l'aide d'amies, c'est tout de suite mieux

Et puis forcément, comme si subvenir à ses besoins matériels du genre vêtements, nourritures, sorties, alcool, weed, enfin toutes ces choses qu'elle n'avait jamais eus à se payer elle-même, elle doit maintenant se les payer elle-même avec l'argent qu'elle gagnait durement à service des petits cons à ce restaurant miteux (la vie est une chienne, elle commence à s'en rendre compte.). Maintenant son cher père a pris gentiment et dans son coin, la décision de tout couper. Plus une seule livre n'est transférée du compte suisse de son père au sien, plus rien. Elle doit tout faire elle-même, ce qui inclu maintenant son logement. Ben oui, puisque madame a pris la décision de vivre par ses propres moyens, soit ne plus aller à la fac pour essayer d'avoir son diplôme, mais bel et bien travailler pour gagner sa vie, et bien papa dumbo a décidé de jouer à un nouveau jeu ; mettre Dumbo banque-route. Ainsi, après seulement quelques semaines d'absence une gentille dame s'est présentée à la porte de la jeune fille pour lui dire qu'elle a jusqu'à la fin du mois pour libérer la chambre. Finalement elle allait avoir plus de temps que prévu pour faire connaissance avec les SDF de Brighton.
Heureusement pour la jeune fille, le lendemain elle remarque une annonce de recherche d'un colocataire. Ni une, ni deux elle contacte la personne. Même si son interlocuteur au bout du fil est un violeur en série, un meurtrier en cavale, même si elle doit payer en nature tous les mois, tout est bon à prendre et dans son cas Dumbo est totalement désespérée. « Allo ? Oui bonjour, j'm'appelle Fé.. Dumbo, ouais Dumbo te fou pas d'ma gueule ok ? Et j'appelle pour l'annonce de colocataire. Ouais... Ben j'suis libre maintenant pour un rendez-vous si faut. » Et après avoir raccroché, elle ne mit pas longtemps avant de se diriger vers le lieu de rendez-vous convenu avec les locataires de l'appartement. Et au café, elle fut agréablement surprise de trouver deux jeunes filles. Une blonde et une brune qui souriait bêtement. « Salut, moi c'est Dumbo. »
Et c'est sur ce seul petit rendez-vous qu'une amitié, qui dure quand même depuis trois ans maintenant, naquit. Comme quoi, même si la vie est une chienne avec vous, il faut toujours garder espoir et avancer. Parce que la lumière que vous voyez au bout, tout au fond, c'est peut-être pas train, mais bel et bien la sortie. Bon y'a aussi de forte chance pour que ce soit un train, mais faut rester optimiste !
« Oui, bonjour.. J'm'appelle Féline Polis et j'ai.. j'ai déposé mon CV y'a de ça deux semaines et je me demandais si éventuellement vous l'aviez traité, et si vous aviez genre besoin de quelqu'un? » Elle déteste faire ça, ramper devant les genre, venir leur quémander de l'aide. D'habitude, c'est elle qui d'habitude reçoit des gens qui lui demandent des choses, jamais l'inverse. Le monde à l'envers, tout ça parce qu'elle est partie vivre de l'autre côté de la terre ! Foutu anglais, foutue ville... Elle n'avait jamais prévu ça, venir demander à un stupide restaurant de l'embaucher comme serveuse, serveuse de quoi ! Elle est du genre à se faire servir, pas à servir les gens, le monde à l'envers j'vous dis. Surtout lorsque la vieille bique devant elle pouffe dans sa barbe. ''Ouais rigole bien, tu vas voir quand je vais t'épiler la moustache à la cire tu feras moins la maligne..'' pense la jeune fille, en gardant toujours un magnifique et chaleureux sourire aux lèvres. La voilà qui commence à ouvrir la bouche, va-t-elle parler ? Suspens. « Est-ce qu'on vous a appelé? » Tout ça pour ça ? Qu'est ce qu'elle en savait, son père lui a aussi suspendu sa ligne téléphonique entre temps. Parce qu'une note en dessous de deux à un examen de fin de semestre ce n'est pas suffisant pour avoir son diplôme, gros bêta elle était au courant, merci du flash info ! « Surement, j'veux dire j'ai un super bon CV, j'suis ultra motivée et j'ai plus vraiment les moyens de m'offrir le luxe d'une ligne téléphone. » donne-t-elle comme réponse à la femme de plus de quarante ans derrière le comptoir. « Un instant, je vais voir avec le responsable. » Et la voilà qui se lève de la chaise et commence à faire trembler la terre en marchant. Bonne chance pour atteindre le bureau avant d'être morte ! D'ailleurs il lui fallu un bon quart d'une heure avant de revenir, avec une bonne nouvelle. « Effectivement. Monsieur Brezz va vous recevoir, monter à l'étage c'est à votre droite. » Dumbo sourit, très faussement, à la dame en ajoutant un hypocrite « Merci beaucoup, en espérant que vous allez passer une agréable fin de journée. »
Une bonne demi-heure plus tard, Dumbo descende les marches qu'elle a montées un peu plus tôt, le sourire aux lèvres. Cette fois-ci ses émotions sont réelles et surtout ça la perturbe. Elle va devoir servir des inconnus et elle en est ravie, vraiment dégoûtant ! Mais au moins elle va se faire un peu plus d'argent qu'avec les trois pauvres séances photos par an qui ne lui rapportent quasiment rien.