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 ulysse - zayn malik

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babite
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le soleil - 해
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MessageSujet: ulysse - zayn malik   ulysse - zayn malik EmptyMar 30 Avr - 15:42

la prison brise des hommes

ulysse
Certains attendent une vie avant de revoir le ciel, de pouvoir à nouveau sentir le vent dans leurs cheveux, de pouvoir toucher une herbe fraîchement coupée, de pourvoir faire autre chose que de la musculation et un poker. Pourvoir faire toutes ces choses sans avoir quatre murs qui barrent l'horizon, sans voir une lueur d'espoir au loin. Certains n'arrivent jamais au bout, ils n'ont pas, pour autant, abandonné, ce ne sont pas pour autant des lâches. La vie a simplement choisi de ne pas leur offrir un bonheur simple, que trop de personnes dénigre de nos jours.
Un jeune homme se tient à l'entrée du centre pénitentiaire de Jacksonville, FL. Il est libre, il peut à nouveau voir le ciel, voir l'horizon, sentir le soleil sur sa peau, entendre des enfants jouer sans que le son soit couvert par le bruit des appareils de musculation qui se trouvent dans la cour. Il peut commencer une nouvelle vie, se réinventer. Il a le choix entre devenir quelqu'un d'autre, un nouveau lui, un nouveau garçon ou rejoindre ses vieux démons, rejoindre la faciliter, retomber plus bas que terre, retrouver sa vie comme il l'avait laissé quelques années plus tôt. Deux ans, deux longues années, sept cents trente jours, dix-sept mille cinq cents vingt heures et autant de minutes et de secondes qu'il n'a pas comptée. Il était enfin libre, il avait purgé sa peine. Deux longues années pour possession, usage et vente de produits illicite sur la voie publique. Dit de cette manière là, on dirait que le jeune métisse, aux yeux marrons, vendait de la coke dans le jardin municipale de la ville, ou sur le bord de la route, là où les prostituées travaillent. Alors que ce n'était pas le cas, il avait sa plaque, un appartement où il recevait ses clients réguliers. Mais il y avait toujours les exceptionnels, ces personnes pour qui il pouvait et se devait de se déplacer, risquer de se faire coffrer une fois de plus, de se faire à nouveau embarquer dans ces voitures bleues et blanches. La routine, il vous dira. Une routine qui lui a coûté deux a de sa vie. À quel moment une telle routine en vaut vraiment le coût ? Il a eu le temps de réfléchir à la question durant toutes ces heures, ces minutes. Il a réfléchi à ce qu'il allait faire une fois dehors. Mais maintenant qu'il y était, toute la bonne volonté qu'il avait accumulée s'était envolée, tel un oiseau migrateur qui vole vers le sud lorsque les températures commencent à chuter.
Maintenant qu'il a le choix de faire ce qu'il veut, de pouvoir aller vers le sud comme le nord, de pouvoir rentrer voir ses soeurs ou passer voir ses potes, le garçon est complètement perdu. Ne plus avoir un gardien qui passe devant sa cellule à des heures fixes, de ne plus avoir un plateau jeté dans sa cellule à midi et sept heures du soir, de ne plus entendre une longue sonnerie à sept, dix, treize, seize et dix-neuf heures. Ne plus avoir aucun repaire, à par le soleil et la lune dans le ciel. Tout ça est effrayant. Il n'a jamais pensé le dire un jour, mais le monde, tout à coup, le terrifiait. Pourtant, il faut avancer, mettre un pied devant l'autre commencer à marcher et se fixer un objectif. Il en a établi pourtant, lorsqu'il n'avait rien d'autre à faire que de fixer le plafond qui s'émiettait au-dessus de lui. Mais son cerveau est vide. Il a tellement de choix, de possibilités que cela en est déroutant. Finalement il laisse ses jambes prendre le contrôle et sans s'en rendre compte il commence à marcher, son sac à dos sur le dos. Il marche vers son avenir.

***

Mais où va-il comme ça ? Lui-même ne le sait pas. Il reconnaît les rues qu'il empruntait lorsqu'il n'était un gamin, il reconnaît le quartier, forcément il y avait passé une bonne partie de son enfance et l'endroit, les rues, n'ont presque pas changée depuis. Un quartier tranquille, pas de racaille comme direz certains des voisins qui sont plutôt du genre à fermer directement leurs rideaux lorsque le jeune homme passe devant chez eux. Aujourd'hui, il ne fait pas propre sur lui, il a un bonnet sur la tête, un jogging qui lui tombe au niveau des fesses, un sweat-shirt avec le nom d'une université inscrit dessus, sauf que les lettres commencent à s'effacer avec le temps. Il a les mains enfoncées dans ses poches et il marche, tête baissée, droit vers son but, déterminé. Alors que dans sa tête c'est le chaos le plus totale. Il se cri à lui-même de s'arrêter, de ne pas continuer, de ne pas s'arrêter devant ce ranch familial. Il fallait que ça tombe juste sur cet endroit bien précis. Un ranch tout à fait typique, un jardin bien entretenu, une voiture garée dans l'allée devant le garage. Le jeune homme est debout, devant la pelouse parfaitement tondue. Il n'ose pas emprunter, s'aventurer sur les pas de son enfance, trop de choses ont évoluées depuis. Il a changé, tout comme l'enfant qui vivait ici et qu'il espère vit encore ici. Il ne veut pas marcher sur les petites dalles qui mènent jusqu'à la porte d'entrée. Il a eu la force de tenir tête au juge il y a deux ans, mais il est totalement incapable de marcher dans l'allée d'un vieux pote. Il est pathétique ce garçon, là, devant ce jardin, immobile comme une statue grecque. Il croit faire partie du décors, alors qu'il est hors-jeu depuis trop longtemps déjà. Le monde a changé espèce d'idiot ! Fait de même. Le brun ferme les yeux un instant, il hume le parfum que dégage l'herbe, justement, fraîchement coupée. Il a plu cette nuit, il le sent à l'odeur qu'a laissée l'eau derrière elle. Il adore ça, les lendemains de pluie et même le son de la pluie, tellement apaisant, reposant. Pourtant, rien de tout cela ne l'aide dans sa recherche de courage.
Ulysse, quel prénom totalement faux pour décrire un personnage si étrange. Un des héros les plus célèbres de la mythologie grecque, alors que ce jeune métis est totalement incapable de mettre un pied devant l'autre. Idiot. Pourquoi se faire appeler par un prénom qui a tant de signification alors que le premier prénom va beaucoup plus au personnage, Hashim concasseur. C'est ce qu'il fait, il casse tout sur son passage.
Et puis, sans qu'il est besoin de faire quoi que ce soit, sans qu'il est finalement mis sa vie pour trouver un dixième de courage, une femme apparaît sur le perron. Elle est belle, aussi belle que lui. Il avait oublié combien elle était resplendissante lorsqu'elle se trouvait là, dehors. Il ne bouge pas, elle non plus d'ailleurs. Aucun des deux ne bougent. Un ange passe, comme si le temps venait de s'arrêter autour d'eux deux, et d'eux seuls. Les voitures continuent de passer derrière le garçon, la télé continue de passer son émission totalement débile. Mais eux ne bougent pas, c'est à peine s'ils respirent. Elle ne s'attendait pas à le voir ici, juste devant chez elle, là où elle l'a tant vu, là où elle a eu l'occasion de le regarder interagir avec la nature, le monde qui l'entoure. Elle aurait voulu savoir, voir les signes avant coureur qui aurait pu l'alerter du chemin qu'il allait prendre. Elle aurait voulu le protéger. Et puis elle s'avance, le temps à reprit son cour normal. Elle marche le long de l'allée pour rejoindre le garçon. « Ulysse.. » la voix de la femme se brise sur la dernière syllabe de ce prénom grec. Il ne sait pas quoi répondre, doit-il demander de ses nouvelles ? Doit-il partir en courant, tel le voleur qu'il est ? Doit-il... « Rentre mon enfant. Vient, j'ai fait des cookies. Ne reste pas dehors. » Elle a encore fait quelques pas vers lui, elle n'est qu'à quelques centimètres de son corps. Le coeur du garçon s'accélère. Il n'arrive plus à contrôler ses émotions, il a envie de pleurer, de se jeter dans ses bras de lui dire combien il est désolé. Mais au lieu de ça, il ne dit rien. La femme pose sa main dans le dos du garçon afin de l'aider à faire le premier, le premier pas si difficile. Ils marchèrent en silence jusqu'à l'intérieur de la petite maison où ils prirent le goûter comme le garçon en avait toujours eu l'habitude, comme si de rien n'était.

***

La route, le soleil couchant et lui. Un amour de toujours. Les deux seules choses qui arrivent à le calmer en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. C'est simple, il n'a qu'à monter dans la vieille voiture de son père pour se sentir déjà mieux. Par la suite il met un peu de musique et puis il roule, il peut faire ça pendant des heures du moment que les routes sont presque désertes. C'est pour cette raison qu'il adore conduire la nuit, c'est sûrement ce qui lui à le plus manqué lorsqu'il ne pouvait pas sortir de sa cellule, la route. Se sentir enfin libre, de filer à travers le vent, à travers les paysages. Voyager où bon lui semble sans que cela n'engendre presque aucune conséquence. Il ne lui fallait pas grand(chose pour avoir le sourire aux lèvres, simplement un bon moteur vrombissant.
Mais ce n'est pas la seule chose qui lui donne le sourire en cette fin d'après-midi. Certes le soleil face à lui est en train, tout doucement, de réveiller des personnes à l'autre bout du monde et cela offre un spectacle des plus magnifique, à couper le souffle, mais il faut aussi dire qu'il ne va pas n'importe où. Ce n'est pas qu'un simple road-trip pour se ressourcer avec lui-même. Il ne compte pas simplement faire quelques bornes et puis rentrer tranquillement chez lui. Non il avait enfin eu une révélation, un objectif à atteindre. Il était passé voir son ancien meilleur ami, la personne qui compte le plus à ses yeux, en espérant pourvoir se racheter auprès de lui, en espérant le voir en cher et en os. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'était pas venu lui rendre une petite visite au parloir. Il aurait aimé voir sa bouille, ses petites boucles, ses yeux verts, son nez, sa bouche, ses mains doucement posée sur le bureau devant lui, son sourire, ses yeux pétillants, essayer de reconnaître son parfum à travers la vitre avait été son jeu favoris, tout comme essayer de s'en souvenir par la suite. Toutes ces choses qu'ils n'avaient pas vues et pu faire depuis trop longtemps. Et il savait qu'il allait tout faire pour les revoir, même rien que les apercevoir une seule seconde, même de loin, ce serait comme prendre un rapide shot d'alcool, un petit truc rapide, rien de méchant. Mais il en avait besoin, même si cela devait lui demander de conduire pendant près d'une journée et treize heures. Il pourrait aller au bout du monde pour ses yeux verts et ces bouclettes. Il s'en fiche de devoir passer une journée et demi dans une voiture, qui risque de ne même pas tenir le coup, plus d'une heure, il est prêt à tout.
Il a eu le temps de réfléchir, de remettre en place chacune de ses idées, chacun de ses sentiments, lorsqu'il était rentré chez lui, après avoir tiré les informations sur la localisation actuelles du garçon. Et c'est vrai qu'enfin il y voyait clair. Ce n'est pas un hasard si, plus tôt dans la journée, ses jambes l'avaient poussées vers le ranch familial des Keegan, il avait besoin de le voir, de lui dire. Et même s'il risquait facilement de se faire remballer, même s'il risquait d'y laisser son coeur, il s'en fichait, il était prêt à tout. Et il ne voulait surtout pas repartir avec des regrets.
Le fait que le jeune homme sorte à peine de prison, cet événement marque un tournant significatif dans sa vie. Il ne veut plus être le garçon qu'il a été, il veut devenir le garçon que Marvin veut. Il veut être assez bien pour lui, et pour ça il est prêt à en payer le prix.
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